Bilan de fin d’année, avec cet immense réconfort que quoiqu’il se passe, la roue continuera de tourner ! La terre et l’ensemble de l’univers continueront leurs mouvements. Comme le dit un certain Quino, « si on s’apercevait que la terre tourne, les manèges feraient faillite ». Mais voilà, parfois, la roue de sa propre vie se grippe, et là, plus rien ne tourne rond ! Cela m’est arrivé à plusieurs reprises. Et bien que cela fût difficile la première fois, petit à petit on s’habitue à remettre les rouages en mouvement. Pour ma part, le pourquoi du comment, en quelques dates et mes modèles, ces inspirateurs que je considère comme mes mentors. Ils ont, souvent, sans qu’ils le sachent, montré des voies que je ne connaissais pas. Cela se traduisait, par un cran puis un second… avec des craquellements de vieille roue qui ne sait plus tourner : essieu rouillé, rayons cassés, sortie de son axe ? Fallait-il finalement qu’elle le soit ? Mais lentement, chaotiquement, cette sacrée roue est repartie ; Et l’eau du moulin a, de nouveau jailli dans la besace.

Mes accidents de vie, comme des arrêts de jeu….ou des temps de respiration ?
À la trentaine, près de 10 années et déjà 4 métiers différents dans des fonctions marketing et commerciales, je n’ai pas eu conscience tout de suite du premier accident de vie. Ma deuxième fille venait de naître, et je voulais passer plus de temps en famille et moins en déplacement. J’ai démissionné le vendredi d’une multinationale américaine pour laquelle je recrutais et j’animais une équipe de commerciaux, et m’inscrivais au registre du commerce et des sociétés le lundi comme consultant spécialisé dans le recrutement de vendeurs.
C’était le premier week-end du mois d’août 1990 et le début de l’invasion du Koweït par l’Irak. Le marché du recrutement de jeunes diplômés (et moins jeunes), florissant depuis plusieurs années, a été stoppé net dès le mois de septembre et à partir de 1991, les entreprises ont commencé à licencier. Pugnace et malgré une mission en approche directe mais après avoir utilisé les maigres économies du ménage je me suis résolu à redevenir salarié.
Riche d’enseignements, c’est au cours de cette période que j’ai rencontré celui qui m’a fait prendre conscience que j’étais un individu et qui allait devenir mon mentor.
J’avais également appris qu’il ne faut pas à la fois changer de métier, de clients et de rythme de vie.
C’est ainsi qu’a débuté une nouvelle période de 10 années durant lesquelles j’apportais jusqu’à 70% du CA de la PME qui m’employait.
Comme souvent dans ce type de situation, je me suis fait couper la tête, avec mise à pied et tout le toutim, fin décembre 1999, par un patron qui redoutait que je devienne son concurrent. Comme passage en l’an 2000, on ne pouvait pas espérer mieux pour un nouveau départ et c’est ainsi que j’ai appris la différence entre autorité et pouvoir : si on respecte la première, le deuxième n’a d’intérêt que si l’on en abuse.
À démissionner des multinationales et me faire virer des PME à qui j’offrais mes services, je décidais d’entreprendre à nouveau en reprenant des sociétés du second œuvre bâtiment. Bonne ou mauvaise pioche,…. après un développement spectaculaire j’ai vécu plusieurs formes de trahisons simultanées et concomitantes sur quelques mois de la fin 2004 et du début 2005.
L’instinct de conservation, sans doute, m’a poussé au burn-out où pendant de longs mois j’ai vécu des instants psychédéliques en attendant de trouver mon fond.
Une fois trouvé (il y a toujours un fond), un léger coup de talon m’a permis de refaire surface, débarrassé des scories,….. tout en douceur, même si ce fut long.
Aussi quand, dans le hall d’entrée de celui qui allait devenir mon nouvel employeur, la première chose que j’ai lue était « Ici, on respecte nos clients. Ici, on respecte nos collaborateurs », j’ai souri et me suis dit « Chic, une boîte presse-citrons. Je vais apprendre beaucoup et ne rester que les 6 mois de ma période d’essai ».
6 mois plus tard, j’ai proposé de poursuivre ce travail passionnant en free-lance afin d’être plus en accord avec mes valeurs propres.
Après accord de mon N+1, j’ai créé une nouvelle société pour facturer mes prestations et quand je suis revenu avec un KBis tout neuf et que mon boss m’a annoncé qu’il avait changé d’avis, je ne voyais plus une énième trahison mais une nouvelle opportunité.
C’était fin 2007 et en 2008 il y a eu la crise dite « des subprimes ». Même pas peur, j’ai déjà connu la « guerre du Koweït », il va falloir faire le dos rond pendant 2 ans.
Et quelle opportunité, après quelques aléas, que de rencontrer BNI France et d’en être un des pionniers.
Mes mentors et ceux considérés comme tels
En premier lieu, Jacques Attali qui m’a inspiré durant mes années de jeunes adultes par ses rubriques dans l’Express, puis, plus tard Pierre Rahbi dont l’engagement a fortement raisonné en moi (voir l’ article ). J’ai également rencontré quelques officiers exceptionnels durant mes 25 années de réserve opérationnelle qui m’ont initié dans leurs spécialités.
Aujourd’hui, je saluerai plus particulièrement, Jacques Pommier, mon mentor, celui qui a su créer le premier déclic, mon big-bang, l’instant sans quoi tout ce qui a suivi n’aurait pas été possible. A plus de 80 ans il ne se définit pas en une phrase, je vous laisse justement le soin de découvrir ce « gone » (mot patois qui signifie « lyonnais ») agile au propre comme au figuré (il faut le voir en roller). Il ne réfléchit pas selon une pensée convenue mais toujours en avance sur son temps, droit devant, en mouvement. Je vous invite à découvrir sa chaine qui est pour moi une mine d’inspirations, d’idées dans différents domaines de la vie (confectionner son emploi sur mesure, le CV horizontal, le management Bio, …). Certains, d’entre vous le connaissent surement sous les pseudonymes de « Glaudius Bouchon » ou « Oncle Jacques » sur Linkedin. Il aime poster, la plupart du temps de malicieuses et inspirantes pensées pour alimenter la roue du moulin !
Je vous livre au hasard quelques commentaires lus sur Linkedin.
– « Je n’ai jamais compris pourquoi des gens qui ont tout appris en expérimentant éprouvent le besoin de se faire légitimer par des gens qui ont tout appris dans les livres »
– « Vieux sage ou vieux con, cela se décide à 40 ans. La mi-temps est sifflée… et je suis au vestiaire. Comment jouer les prolongations ? » (Pour tous âges !)
Une petite dernière pour la route… si pour vous aussi la roue s’est arrêtée :
« C’est en forgeant que l’on devient forgeron et c’est en se plantant que l’on devient « planteur ». » Glaudius Bouchon chef de cuisine au relais des Jacquardiers et coach pour dirigeants.
Allez, que la roue tourne !
Joyeuses Roues de fin d’année à tous !
A l’année prochaine !
