Ce mois-ci, je vous parle d’esprit d’équipe parce que je crois profondément que « Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. » Mais qu’est-ce que l’esprit d’équipe et de manière plus large le travail d’équipe. D’ailleurs est-ce la même chose : « travail d’équipe » ou « travail en équipe » ? Sans aller jusqu’à couper les cheveux en quatre, la question mérite d’être posée.
Comment définiriez-vous une équipe ?
Pour une fois et ce n’est pas coutume, je vous propose la définition en image proposée par le (petit ou grand ?) Robert. Alain Rey nous apprend les origines du mot équipe ; Étonnant !
Et la différence entre un groupe et une équipe, alors ? Je me lance : un groupe désigne plusieurs personnes qui se réunissent. Une équipe est un groupe de personnes qui partagent un but commun. L’équipe peut être qualifiée de groupe intelligent. « Un petit groupe de personnes ayant des compétences complémentaires, engagées dans un but commun, ayant défini des niveaux de performance à atteindre et une approche de travail commune dont elles sont mutuellement responsables. » Jon Katzenbach et Douglas Smith.
Quand le groupe devient une équipe !
Avant d’être une équipe, un groupe, généralement de taille pas trop grande est initié par une personne, généralement un initiateur, dans un premier temps. Vient ensuite un travail d’experts, de leaders (entraineur, sélectionneur,….), qui ont le talent, la pertinence et la clairvoyance pour organiser cette équipe.
Dans l’actualité sportive récente nous avons des exemples d’une équipe composée de personnalités extrêmement talentueuses mais individualistes qui obtient des résultats médiocres au regard de la somme des talents et le 10ème grand Chelem du VX de France qui a été impulsé, selon les commentateurs sportifs, par un esprit d’équipe concis et percutant. Didier Lacroix, Président du Stade Toulousain et Vice-Président de la Ligue Nationale de Rugby rajoute « Bravo au staff qui a su galvaniser ce groupe pour en faire une équipe redoutée. » On peut citer Aimé Jacquet : « le travail individuel permet de gagner un match mais c’est l’esprit d’équipe et l’intelligence collective qui permet de gagner la coupe du monde. » Vous pouvez aussi vous inspirer des préceptes de Claude Onesta (A lire sur Babelio)
Qu’en est-il en entreprise ? L’analogie sportive est toujours une façon de mettre en action la vision de l’objectif visé. Cependant, en entreprise on peut trouver une autre dimension : la compétition entre les acteurs, notamment dans certains services qui sont soumis au challenge. Le défi pour le leader sera justement de faire admettre l’idée que la compétition entre les Membres de l’équipe permet la réussite du collectif. La clé sera la confiance entre les membres de groupe et le sentiment d’une relative sécurité au sein de ce collectif. Mais pour cela, le management devra être fiable et résistant aux intempéries, et pour privilégier l’intérêt général aux intérêts particuliers, il faudra respecter les trois conditions nécessaires à la cohésion : que tous aient un objectif commun, que le groupe obéisse à des règles clairement définies et qu’une structure soit chargée de faire respecter les règles acceptées par tous.
« La confiance est le ciment invisible qui conduit une équipe à gagner » Bud Wilkinson
Quand l’équipe se structure sans leader
Une seule image, un vol d’étourneau dans le ciel qui à l’infini, instantanément conjointement, de manière synchronisée forme et déforme le ciel sans que l’on comprenne sa logique. Mais c’est implacable, efficace et on peut le dire, fascinant. Une capacité qui encore aujourd’hui échappe à notre entendement. Ce groupe, cette équipe sans leader sait se regrouper, se protéger, se déployer pour aller plus loin, planer pour se reposer, et toujours d’une seule et même intelligence collective, voire instinctive. (Article La tribune)
En entreprise, aujourd’hui se développe cette nouvelle forme d’intelligence collective ; Elle prend corps en 2001 avec une entité juridique à mi-chemin entre association et entreprise. Le principe : clients, fournisseurs, salariés sont regroupés en collège de voix et décident ensemble. 20 ans après, plus d’un milliers de SCIC (Société Coopérative d’Interêt collectif) ont été crées. Les jeunes s’y intéressent, car elles apportent un autre sens au collectif et à l’esprit d’équipe, sans leader. Comme un nuage d’étourneaux, agile, surprenant et inventif.
Et, plus loin, la coopération…
On le sait maintenant, les arbres coopèrent avec leur environnement. L’arbre n’est pas en concurrence avec son écosystème, il partage des informations avec son entourage. L’arbre développe des signaux, protège, communique, se développe. L’arbre constitue la forêt, un poumon essentiel de partage et d’autonomie. « Le meilleur travail d’équipe vient de gens qui travaillent indépendamment vers un but à l’unisson. » James Cash Penney, me fait penser au réseau BNI leader mondial de la recommandation d’affaires par le « bouche-à-oreille ». Chaque groupe BNI développe son écosystème à partir d’une méthode tout en développant sa particularité. Coopérer, travailler en partageant ses réseaux pour aller plus loin ensemble dans une structure qui a fait ses preuves. Pour finir mon propos de ce mois de mai, je reprendrai les mots, célèbres, d’Henry Ford :
« Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite. »